– 12 sept. 2005 –
La piscine bondée des hippos.
Il est souvent écrit que les hippos ont la peau fine et ne supportent pas les rayons du soleil. Nous en avons pourtant vu souvent prendre de longs bains de soleil et en plein cagnard, comme les plagistes dans le midi en quête d’un bon cancer de la peau. À cet endroit, plus conventionnellement, ils étaient tous dans leur piscine attitrée.
Nous avions déjà vu de nombreux hippo pool mais jamais une telle concentration d’hippopotames. En saison sèche, le niveau de l’eau est bas et les hippos se regroupent tous dans des lieux où ils peuvent trouver un peu de profondeur. Là, il y avait, non seulement une quantité d’hippo conséquente mais aussi un concert de grognements, un énervement palpable et des bousculades menaçant de dégénérer… le tout dans une odeur avancée de fermentation. Car bien évidemment, serrés comme des sardines, ils se défèquent les uns sur les autres, projetant même des geysers de substance verdâtre autour d’eux à grands moulinets de queue. Au hasard d’un moment d’agitation, ce petit monde se grimpe dessus, crie, amorce des manœuvres d’intimidation… puis la tension tombe et tout redevient calme jusqu’à la fois suivante…
Un peu à l’écart une mère veille sur son petit, qui entre deux apnées, se hisse sur elle pour respirer. Un énorme crocodile du Nil se chauffe au soleil sur les rochers en surplomb, avant de se glisser à l’eau parmi les hippos.
Sur les rochers de la rive, Camille a failli les rejoindre dans une glissade heureusement maîtrisée. La palme du plus grand gadin reste donc attribuée au jour où elle a marché dans l’eau puante du lac bondé de flamants roses… mais c’est une autre histoire…
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